Ces rencontres sont organisées par la Députée Marie-Pierre Rixain, avec la cinquième rencontre qui eut lieu le 16 octobre à 17h30 où Elles aussi était invitée et représentée.
Pour rappel, Elles aussi a travaillé dans la mandature 2017-2022 avec Marie-Pierre Rixain, alors présidente de la Délégation Droits des Femmes de l’Assemblée nationale : rencontres sur la sous-représentation des femmes dans petites communes et EPCI, audition par la Délégation, participation à une table-ronde lors des 20 ans de la Délégation, médaille de l’Assemblée nationale pour l’investissement d’Elles aussi décernée à ses co-présidentes.
Le thème de cette rencontre était : Femmes et finances : mythes, risques et réalités, avec deux tables rondes :
- Investissements des femmes, levier de croissance économique
- Femmes et finances, défis et opportunités.
Il y eut des interventions et constats divers de la Présidente de l’Autorité des Marchés financiers (l’AMF), d’enseignants- chercheurs (Université et Ecoles spécialisées), de représentantes et représentants d’entreprises, de la banque, de l’association FinanciElles.
Des préconisations pour une plus grande participation des femmes
Il est tout à fait remarquable de retrouver dans les divers témoignages, énoncés de divers constats, blocages, stéréotypes, plafonds et parois de verre, préconisations pour la participation des femmes, qui sont aussi à l’œuvre dans le monde politique étudié par Elles aussi.
Quelques exemples :
*Enjeu de la participation accrue des femmes aux instances de décision dans le monde financier : c’est bon pour l’innovation, c’est pour une raison sociétale de justice, c’est un gage de performance des entreprises (la performance RSE et la performance financière augmentent)
*La sous-représentation des femmes est un manque pour l’économie et pour les revenus des femmes et leur autonomie
*Les femmes manquent de confiance, s’auto-censurent et pourtant leurs connaissances sont aussi importantes que celles des hommes
*Une campagne de sensibilisation auprès des femmes et auprès des jeunes serait nécessaire. Il y a notamment une auto-censure des filles due aux stéréotypes dans l’orientation professionnelle.
*Durant ces trois dernières décennies il y eut des avancées certaines, les femmes compétentes existent mais il faut faire l’effort de les chercher et les convaincre, les sujets n’avancent pas tout seuls et les quotas sont nécessaires
*Il faut la parité dans un groupe de travail pour que les femmes soient visibles et audibles et puissent s’exprimer malgré les vieilles habitudes
*Il y a peu de réseaux de femmes et il y a une « chasse gardée » des hommes avec un vocabulaire opaque (qu’il faut démystifier)
*Les stéréotypes sont nombreux et « menaçants » : les femmes seraient moins entreprenantes et moins à l’aise dans les finances ; la sous-représentation des femmes est à l’œuvre dans la publicité, les informations journalistiques et dans les start-ups.
*Il y a des contradictions et contraintes dues aux vieilles habitudes : les femmes doivent « mixer » vie familiale et professionnelle, être visibles mais « pas trop » (!)
*Sont à l’œuvre des stéréotypes anciens et solides, mépris et sous-utilisation des compétences des femmes, de vieilles habitudes inégalitaires injustes et inadaptées, en inadéquation avec les idées d’autonomie et liberté, d’égalité, de justice sociétale et républicaine.
La parité est justice et aussi un outil efficace de transformations ; comme le constate Elles aussi dans le monde politique.
Avec contraintes, quotas, lois, sensibilisations, et la volonté des humanistes et féministes, nous sommes résolument en marche vers l’égalité.
Danièle Bouchoule, VP d’ Elles aussi