13 Septembre 2016 :Ces jours-ci  le gouvernement du Québec, a nommé Eva Ottawa, une autochtone d’origine Atikamekw, à la présidence du Conseil du statut de la femme. Cet organisme consultatif a pour charge de promouvoir et défendre les droits des femmes au Québec (on pense au HCEfh en France…).


Eva Ottawa
Se demander dans le Canada et le Québec  de 2016 s’il est important de faire la parité dans les instances décisionnelles est une question dépassée. Justin Trudeau, nouveau premier Ministre, a présenté l’an dernier, un gouvernement strictement paritaire, pour la première fois dans l’histoire du Canada, l’expliquant par un simple « parce que nous sommes en 2015 ». Ces jours-ci  le gouvernement du Québec, a nommé Eva Ottawa, une autochtone d’origine Atikamekw, à la présidence du Conseil du statut de la femme. Cet organisme consultatif a pour charge de promouvoir et défendre les droits des femmes au Québec (on pense au HCEfh en France…). Eva Ottawa a été membre de la Commission des droits de la personne et a toujours été très impliquée dans la vie de sa communauté, elle a été la première femme élue grande- cheffe de la nation Atikamekw (2006-2013). La vice-première Ministre du Québec a salué cette nomination en disant que « Mme Ottawa représente un véritable modèle de réussite pour toutes les Québécoises » et que « son apport contribuera à faire du Québec une société encore plus juste et égalitaire.
Quels sont les dossiers prochains concernant la situation des femmes au menu du Conseil québécois ? L’égalité salariale, l’interdiction du burkini, le projet de loi « visage découvert » qui vise à interdire le port du voile islamique  intégral aux fonctionnaires, l’enquête sur les meurtres et les disparitions de femmes autochtones…
Ringarde la France avec son universalisme républicain qui, dans la pratique, résiste pied à pied à la parité ? Coincée la France, dans ce qu’elle n’arrive pas à articuler égalité, racisme, sexisme, oppression de classe ?
 Nous suivrons avec beaucoup d’intérêt les travaux de ce Conseil en souhaitant à Eva Ottawa de pouvoir les conduire en accord avec son objectif de rendre le monde meilleur.